No products
Our webstore uses cookies to offer a better user experience and we consider that you are accepting their use if you keep browsing the website.
Published on Monday 06 May 2013
L'exposition L'Ange du bizarre réunit environ 200 oeuvres, peintures, dessins, estampes et sculptures, de la fin du XVIIIe siècle jusqu'au début du XXe siècle, mais aussi une douzaine de films datant de l'entre-deux-guerres. Le musée d'Orsay propose à travers cette exposition une première synthèse des expressions du romantisme noir dans les arts visuels européens, du XVIIIe au XXe siècle.
Le romantisme noir n'est pas un style : il se comprend davantage comme un courant de l'art occidental qui se nourrit des inquiétudes des temps de crise en y répondant par la force de l'imaginaire.
Né au temps de la tourmente révolutionnaire à la fin du XVIIIe siècle, le romantisme noir est réactivé par certains symbolistes à la fin du XIXe siècle, puis au lendemain de la Première guerre mondiale, inspirant la révolution surréaliste.
A chaque fois, sous couvert d'une évasion dans un monde sombre et irrationnel, ce "mauvais genre" vient nier les idéologies, défier le masque des conventions morales et braver l'oppression des religions, tant celle des Eglises que celle du progrès.
Le parcours est émaillé d'extraits d'oeuvres cinématographiques considérées comme les passeurs les plus fidèles mais aussi les plus inventifs du romantisme noir dans la culture contemporaine.
Convoquant les créations visionnaires de Goya, Füssli, Blake, Delacroix, Hugo, Friedrich, Böcklin, Moreau, Stuck, Ensor, Mucha, Redon, Dali, Ernst, Bellmer, Klee et de nombreux autres artistes et cinéastes, l'exposition permet aussi de relire et comprendre les sources littéraires et artistiques de l'univers de la fantaisie noire qui continue d'imprégner nombre de films, de jeux vidéo et de créations musicales de notre temps.
Commissariat d'exposition : Côme Fabre, conservateur peinture au musée d'Orsay. Felix Krämer, conservateur au Städel Museum, Francfort-sur-le-Main.
Exposition organisée par le musée d'Orsay, Paris et le Städel Museum, Francfort.