No products
Our webstore uses cookies to offer a better user experience and we consider that you are accepting their use if you keep browsing the website.
Publié le Wednesday 21 February 2018
Les Beaux-Arts de Paris montrent le regard des artistes face aux maîtres qui les ont inspirés tout au long de leur parcours. Une exposition de dessins anciens, au cabinet des dessins Jean Bonna.
33 dessins aux approches et aux techniques variées (sanguine, pierre noire, lavis...), rendent compte de la force de ce rapport d'admiration
et d'inspiration entretenu entre les grands artistes de divers générations, qu'il s'agisse d'études et de copies d'après d'illustres modèles ou d'emprunts mutuels.
Dès la création de l'Académie royale de peinture et de sculpture, l'étude des grands maîtres fait partie intégrante de l'enseignement, par
le biais des conférences prononcées par les académiciens qui prônent les exemples de Raphaël, Nicolas Poussin et de l'école bolonaise, et notamment les frères Carrache.
Les dessins exécutés par Eustache Le Sueur, Sébastien Bourdon ou Paul Baudry illustrent leur attachement à ces maîtres qui deviendront des références bien ancrées dans la tradition française. Ainsi, l'École d'Athènes et les Stanze de Raphaël ou les Sacrements de Poussin servirent abondamment de sources d'inspiration aux artistes de toutes générations, peintres ou sculpteurs.
Il faut attendre le XIXe siècle pour que la terribilità du Jugement Dernier et la majesté des tombeaux des Médicis de Michel-Ange, séduisent les artistes français, qui en donneront des interprétations d'une puissance étonnante, à l'image des études de Théodore Géricault ou de celles de Jean-Baptiste Carpeaux.
L'école hollandaise n'est pas oubliée, comme le montrent les interprétations d'après Rembrandt van Rijn, faites à l'occasion de la découverte de ses dessins ou de ses tableaux dans des collections particulières : l'étude d'homme nu de Charles-Nicolas Coypel ou L'enlèvement de Ganymède de Jean-Honoré Fragonard, d'une intensité graphique remarquable, en offrent des exemples saisissants.
Cette reconnaissance du génie ne se limite pas aux maîtres du passé.Jean-Baptiste Carpeaux sut reconnaître chez certains de ses contemporains, tels que Théodore Géricault ou Eugène Delacroix, la fougue créatrice qu'il traduira dans son propre langage.
Exposition Dessiner d'après les maîtres, jusqu'au 13 avril 2018
Cabinet Jean Bonna, ENSBA : 14, rue Bonaparte - Paris 6e
Ouvert du mardi au dimanche de 13 h à 18 h
Entrée libre
- Catalogue d'exposition : Dessiner d'après les maîtres, éd. ENSBA
Commissaire de l'exposition : Emmanuelle Brugerolles, conservateur général du patrimoine