Traces du sacré

À partir du XVIIIe siècle, en Occident, la relation entre l’art et
le religieux se modifie profondément. C’est dans ce paysage
des croyances bouleversées que naît l’art moderne. Pourtant
la crise religieuse ne signifie pas la disparition du questionnement métaphysique. Cet ouvrage montre que de Kandinskyà Picasso, de Barnett Newman à Bill Viola, une partie de l’art moderne s’est inventée à partir de ces préoccupations.

L’ouvrage comprend une centaine de textes synthétiques éclairant des notions, des artistes, des oeuvres ou des courants liés à la thématique de l’exposition (la notion de paradis, la figure du père Couturier, l’oeuvre de Rothko, le Zen, la Beat Generation, etc…). Un commentaire de l’exposition rédigé par l’équipe de commissariat explicite les relations entre les oeuvres et les thèmes.

Trois textes plus longs traitent du contexte intellectuel, historique, sociologique présidant aux trois grandes périodes concernées par l’exposition. Le premier texte évoque l’état d’esprit régnant à la fin du XIXe siècle et qui se perpétuera jusqu’aux années 1930: entre Romantisme, mort de Dieu et surhomme (Olivier Schefer). Le deuxième traite de l’ambiance intellectuelle après la Seconde Guerre mondiale: sentiment d’une fin de l’histoire, d’un déclin de l’Europe et tentative d’inventer des spiritualités sans Dieu (Yves Cusset). Le troisième interroge l’actualité contemporaine dans laquelle s’inscrit l’exposition: retour du religieux, ou plutôt déclin de l’irréligion (Mark Alizart). Ce catalogue est également l’occasion de découvrir une nouvelle génération d’historiens de l’art français qui ont été majoritairement sollicités.

Catalogue de l'exposition au Centre Pompidou (du 7 mai au 21 août 2008)

Auteurs : De nombreux auteurs ont collaboré à cet ouvrage parmi les quels Mark Alizart, Jean de Loisy, Angela Lampe, Olivier Scheffer et Yves Cusset.

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