Le siècle de Watteau, dessins français du XVIIIe siècle

Paris, musée Cognac-Jay (du 28 mars au 13 juillet 2008)

Publié le Tuesday 08 April 2008



Dans l'exposition "Le siècle de Watteau", le musée Cognacq-Jay présente une sélection de 60 dessins appartenant aux collections du musée léguées par Ernest Cognacq, ainsi que les nouvelles acquisitions faites depuis 1990.


Jean-Antoine Watteau (1684-1721)
Jean-Antoine Watteau (1684-1721)
Le XVIIIe siècle collectionné par Ernest Cognacq correspond pour l'essentiel à ce que l'on appelle couramment le goût Goncourt, celui dont les frêres Goncourt, Edmond (1822-1896) et Jules (1830-1870), avaient assuré le succès quelques décennies plus tôt. L'Art du XVIIIe siècle, leur grand ouvrage sur le sujet, paru en treize fascicules entre 1859 et 1875, avait consacré la vraie renaissance de ce goût.

L'art du XVIIIe siècle défendu par les Goncourt, et ici représenté dans la collection Cognacq, fait la part belle à l'art galant, aux vignettistes, aux miniaturistes et aux " gouacheurs ", c'est-à-dire aux tenants d'un art intimiste. Sans doute cet intimisme n'est-il pas absolument réaliste, mais il est descriptif souvent anecdotique et accessible à tous.

Watteau, le plus grand dessinateur français, accueille le visiteur à l'entrée de l'exposition avec un ensemble exceptionnel de dix dessins à la sanguine ou aux trois crayons. On le découvre intéressé par le genre animalier - ce qui est peu connu -, tandis que plusieurs dessins mettent en scène mezzetins, danseuses et comédiennes, typiques du répertoire des fêtes galantes.

Avec Boucher, Fragonard est l'héritier spirituel de Watteau qui a contribué à populariser la scène de genre galante, il sera représenté par plusieurs dessins en couleurs au gouaches et aquarelles au si rares dans son oeuvre, dont la célèbre Heureuse famille.

Louis Gabriel Moreau
Louis Gabriel Moreau
La collection de scènes de genre à la gouache et à l'aquarelle est une des richesses les plus rares du musée. Les maîtres de l'époque, adulés au XVIIIe siècle et plus encore sous le Second Empire, y figurent : Baudouin, le gendre de Boucher, fut l'initiateur du genre ; Lavreince, peintre suédois installé à Paris, célèbre à la fin du règne de Louis XV ; Mallet reprit le flambeau sous Louis XVI ; enfin Boilly sous le Directoire et l'Empire.

Scènes intimistes, sentimentales, plus libertines, voire franchement lestes, elles racontent la vie quotidienne et romanesque d'un siècle où l'amour, l'art, la mode et la conversation faisaient un art de vivre. Dans un registre plus rousseauiste, les pastorales et paysages animés de Huet ou de Moreau l'aîné, en proposent la transposition à la campagne.

Informations pratiques

 Musée Cognacq-Jay : 8, Rue Elzévir - 75003 Paris

 ouvert tous les jours de 10h à 18h, fermé le lundi et les jours fériés

 Accès : métro Saint-Paul, Rambuteau ou Chemin vert. Bus 29, 69, 76, 96

 Tel : 01.40.27.07.21

 Catalogue de pastels et dessins du musée Cognacq-Jay, édition Paris-Musées


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