Vlaminck, un instinct fauve

PARIS. Musée du Luxembourg du 20 février au 20 juillet 2008

Publié le Tuesday 04 March 2008



Avec André Derain et Henri Matisse, Maurice de Vlaminck (1876-1958) est à l'origine du mouvement que le critique Louis Vauxcelles baptisa le "fauvisme" peu de temps après sa première grande manifestation publique lors du Salon des Indépendants de 1905.


Femme au chien (1906)Collection particulière, Etats-Unis. Courtesy Barbara Divver Fine Art, New York (c) Droits réservés (c) ADAGP, Paris, 2007
Femme au chien (1906)
Aussi important qu'éphémère, le fauvisme est marqué par l'explosion des couleurs et des formes lâchées en liberté. Il signe aussi les débuts d'une certaine forme de modernité picturale radicale.

L'exposition rassemble ici plus de 90 oeuvres de Vlaminck peintes entre 1900 et 1915, période au cours de laquelle sa participation au renouvellement de la peinture du début du siècle est éclatante. L'oeuvre de cette période peut se lire à travers sa filiation avec la génération post-impressionniste précédente (Van Gogh, Gauguin, les Nabis, Cézanne, Signac) ou en mesurant son audace expressionniste.

Vécue comme un choc esthétique, l'influence de Van Gogh se retrouve dans le coup de pinceau vif ou la pâte écrasée directement au sortir du tube. "Je haussais les tons, je transposais dans une orchestration de couleurs pures tous les sentiments qui m'étaient perceptibles. J'étais un barbare tendre et plein de violence." (Tournant dangereux, 1929).

Dès sa première exposition en 1905 au Salon des Indépendants, le marchand Ambroise Vollard est séduit par la force créatrice et le radicalisme de la peinture de Vlaminck. Il lui achètera une grande partie de son atelier et suivra son travail par la suite. Le peintre a alors 29 ans.

Village sur la rivière (1915)San Diego Museum of Art, Gift of Earle W. Grant, USA (c) San Diego Museum of Art (c) ADAGP, Paris 2007
Village sur la rivière (1915)
Mais après 1907, c'est l'influence de Cézanne qui devient sensible : la composition des sujet prend alors autant d'importance que le traitement des couleurs qui s'estompent. Certaines toiles frôlent le cubisme que le peintre de Chatou dénigre publiquement par la suite.

Rassemblant majoritairement des paysages de la vallée de la Seine, l'exposition présente aussi un aspect moins connu de sa production : les portraits et les natures mortes. Les portraits de voisins, d'amis ou de prostituées, développent un expressionnisme marqué. Les natures mortes quant à elles mettent en évidence une recherche sur la représentation de l'espace et de la perspective.

Informations pratiques

 Musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard - Paris 6e.

 Tel. :01 45 44 12 90.

 Horaires : Ouvert au public tous les jours. Le lundi, vendredi: 10h30 au 22h. Le mardi, mercredi, jeudi et samedi : 10h30 - 19h. Le dimanche : 9h au 19h.

 Tarif : 11€, tarif réduit : 9€

 Accès métro : Saint-Sulpice, Odéon / RER B : Luxembourg.

 Catalogue d'exposition : Vlaminck, éditions Skira.


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