Young-se Lee

Young-se Lee a quitté la Corée pour la France avec sa famille alors qu'il était encore très jeune. Il commence à peindre dans l'atelier de son père Ungno Lee avant de fréquenter la Grande Chaumière puis l'École des Beaux-Arts de Paris.

Bien que résolument moderne, son travail s'enracine dans la tradition asiatique tant sur le plan thématique que technique. Sa première source d'inspiration est la nature, abordée de manière libre et non formelle. L'eau, la pierre, la terre et l'écorce se révèlent à travers les effets d'encres naturelles d'origine coréenne sur du papier Hanji, papier traditionnel coréen fabriqué à partir de l'écorce du mûrier à papier.

À l'aide d'une technique d'impression qu'il a lui-même développée, Young-Se Lee place du papier imbibé d'encre et d'eau sur des blocs de bois épais préalablement gravés de motifs abstraits. Le papier posé sur le bloc reprend ainsi son grain, ses traces et ses formes de telle sorte que l'action du sculpteur et la texture originelle du bois grossièrement taillé deviennent visibles. Avec la fluidité de l'encre, la combinaison de cette physicalité grossière et de la noblesse du papier sur lequel elle laisse son empreinte confère à ses œuvres une harmonie équilibrée entre force et légèreté. A la limite de l'immatériel, ils invitent le spectateur à la contemplation.

OUvrage sous la direction de David Rosenberg. Sabine Vazieux est historienne de l'art et galeriste.
Lydia Harambourg est historienne de l'art. Maël Bellec est conservateur en charge des collections chinoises et coréennes au Musée d'art asiatique Cernuschi à Paris. David Rosenberg est un auteur et commissaire d'exposition français spécialisé dans l'art moderne et contemporain.