Claude Viallat - Taureaux

L'ouvrage présente des reproductions d’œuvres tauromachiques de 1956 à 2020, avec une préface d’Aymeric Mantoux, un entretien entre Claude Viallat et Michel Nuridsany, un texte de Matthieu Léglise, La Démesure des corps : Claude Viallat en ses taureaux. Une biographie, une bibliographie et une liste des expositions.

"Pendant longtemps, j'ai cru que Claude Viallat était le peintre officiel de la tauromachie. Je le voyais lors des ferias d'Arles ou de Nîmes, comme on pouvait reconnaître son ami photographe Lucien Clergue ou l'écrivain Alain Montcouquiol. J'ai entendu des gens le saluer et l'appeler « maître ». Comment ne pas être impressionné par les affiches qu'il réalisait pour Séville ou quelque autre grande plaza de toros. Contrairement à beaucoup de mes contemporains, je ne savais pas grand-chose de son puissant travail abstrait à l'époque. Viallat, pour moi, était celui qui, comme Picasso de Toros y Toreros, savait dessiner les taureaux, capter l'instant, la lumière, la musicalité d'une course sous ses coups de crayon ou de pinceau. Claude Viallat, en somme, était comme Picasso en son temps. Ce n'est pas faux. Mais Viallat, c'est avant tout... Viallat ! Celui des formes, des Supports/Surfaces, des grandes bâches, militaires ou civiles, recouvertes de grandes plaques colorées comme une métonymie de la cosmogonie de l'artiste. Depuis la fin des années 1950 et le début de sa longue carrière de peintre, Claude Viallat est connu par ses éponges, formes découpées dans de vieux calendriers en carton, et son talent de coloriste. Ses œuvres sans cadre sont accrochées aux cimaises des plus grands musées. "Aymeric Mantoux