Exposition Ange'hell

Trafic galerie

Publié le Saturday 08 January 2011



13 cité de l'ameublement, 75011 Paris métro faidherbe ligne 8 0140098115 ouvert du mercredi au vendredi de 13 a 19h , le samedi de 13 à 20h, les autres jours sur rendez-vous


« Tout ange est effrayant » disait Rilke.
L'ange est une énigme entre matière et esprit, un gouffre entre pur et impur, une image entre visible et invisible. Tout ce que la photographie tente de raccorder avec la lumière, quand elle s'intéresse aux corps.
Les anges semblent être des créatures ambivalentes.
L'ange déchu est l'ange rebelle, celui qui voulut briller plus que son créateur mais aussi celui qui voulut percer son secret. Ce Diable, ou Satan, ou encore Lucifer qui signifie ‘porteur de lumières', avant de déchoir était considéré comme le plus beau des anges.
C'est étrange que d'être ange : « qui veut faire l'ange, fait la bête ! »
Le photographe aussi est un porteur de lumières.
Les archétypes religieux permettent donc de parler de la chair. Ce qui n'a pas d'organes, n'a-t-il pas de peau ? La lumière sur le Christ mort comme une effigie est différente de celle sur la Vierge vivante comme un corps quelconque qui est encore différente de celle sur le corps mystique du brahmane.
Mais les archétypes ont aussi un lien avec le souvenir. Et en l'occurrence il s'agit de mon souvenir du retable d'Issenheim de Matthias Grünewald. Mon imaginaire est déformé car lointain et personnel mais ce qu'il en reste est l'intensité dramatique et fantastique de ce triptyque qui rapproche Grünewald de Jérôme Bosch.

Catherine JAMES


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