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Salons et Expositions Le Havre (1833 – 1926)

Salons de Province - Editions Echelle de Jacob - Deux volumes reliés, cousus, collés, dos ronds, tranchefiles, signets, couverture sur carte 300 g recouverte de toile du Marais. Impression sur papier 80 g. - 860 pages - Textes en Français - Publié en 2013

En France, à partir de la Monarchie de Juillet jusqu’au Second Empire, des Sociétés des Amis des Arts sont fondées en maintes villes, qui organisent des expositions « des Beaux-Arts ». Certaines, colorées à l’excès d’identité régionale, auront un rayonnement modeste. En quelques villes, il est légitime de parler de foyer d’Art ; tel est le cas du Havre.

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Référence 9782359680409
Artiste-Genre Salons de Province
Auteur(s) Gérard Bonnin, Pierre Sanchez
Editeur(s) Echelle de Jacob
Format Deux volumes reliés, cousus, collés, dos ronds, tranchefiles, signets, couverture sur carte 300 g recouverte de toile du Marais. Impression sur papier 80 g.
Nb. de pages 860
Langue Français
Dimensions 240 x 160
Date parution 2013

Salons artistiques de province - Tome I et II.

Gérard Bonnin a pu réunir la totalité des livrets havrais (y compris le rare catalogue de l’Exposition Maritime de 1868) qui redisent que les racines de l’impressionnisme et du fauvisme ont plongé en cette cité et que la modernité a fait bien davantage qu’y passer.

Si les premières expositions havraises, jusqu’en 1902, restent marquées par l’Académisme, les jurys n’ont pas manqué d’ouverture d’esprit en accueillant non seulement des artistes locaux comme Eugène Boudin, Claude Monet, Johan Barthold Jongkind, Raoul Dufy et Georges Braque, mais aussi Gustave Courbet, Edouard Manet, Camille Pissarro, Félix Ziem, Henri Martin, Maxime Maufra, Jean-Baptiste Olive, Charles et Georges Braque et même le peintre belge Émile Claus.

Les expositions de 1868 et 1880 furent suivies de la publication d’illustrations satyriques ; ces dessins sont intégrés dans le répertoire, permettant l’identification de certaines œuvres
importantes.

En 1896, quelques grands collectionneurs, industriels ou négociants havrais, Georges Dusseuil, Édouard Senn et Pieter van der Velde, intègrent le Bureau de la Société des Amis des Arts ; ils y seront rejoints en 1902 par Charles-Auguste Marande, Olivier Senn et Oscar Schmitz, qui ont des profils similaires.

Dans les expositions de 1902 et 1905, s’insinue un courant de modernité. En tout cas, Camille Pissarro, Pierre-Auguste Renoir, René Seyssaud et Édouard Vuillard, sont là en 1902.
Exposent à la fois en 1902 et 1905 : Albert André, Charles Braque en compagnie de son fils 
Georges Braque, Raoul Dufy, Othon Friesz, Gustave Loiseau, Maxime Maufra, Henry Moret, Gaston Prunier, René de Saint-Delis. En 1905 sont présentées au public havrais, des œuvres de Charles Camoin, George Desvallières, Charles Guérin, Armand Guillaumin, Henri Manguin, Albert Marquet, Paul Sérusier et Paul Signac.

Mais c’est une véritable acmé qui intervint au Havre, en quatre expositions (1906, 1907, 1908 et 1909) dans le cadre du nouveau Cercle de l’Art Moderne. S’y trouvèrent réunis des élèves de Gustave Moreau (Camoin, Desvallières, Flandrin, Guérin, Lehmann, Manguin, Marquet, Mathan, Matisse, Rouault, Valtat), et des élèves du maître havrais Charles Lhullier (Ausset, Dufy, Friesz, Lecourt, Henri et René de Saint-Delis, Vieillard) ; mais bien d’autres encore, déjà distingués dans les prestigieuses expositions bruxelloises de la Libre Esthétique, honorent de leurs lumières exaltées le Cercle de l’Art Moderne (Bonnard, Cross, Derain, Ker Xavier Roussel, Vallotton, van Rysselberghe, Vlaminck et Vuillard). Les galeries Allard, Haussmann, Eugène Druet, Georges Petit et Bernheim jeune ont participé aux expositions du Cercle, en confiant des œuvres.

Gérard Bonnin nous donne donc ici une synthèse de 34 catalogues, certains rarissimes. Les œuvres d’environ 1400 artistes sont classées par ordre chronologique d’exposition. Cette source est enrichie d’annexes diverses, dont les préfaces des 4 manifestations du Cercle de l’Art Moderne (dont celle de 1908 par Guillaume Apollinaire).

Ainsi donc, des âges révolus de la peinture havraise, Gérard Bonnin a participé à remonter le fleuve. L’histoire de l’Art nous montre certes que l’esprit souffle où il veut ; il a – c’est certain
– soufflé au Havre qui connut maintes formes de l’ivresse artistique.

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