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Revue Médium N°16-17 : L’argent maître - juillet-décembre 2008

Médiologie - Publisher Editions Babylone - Broché - Text in Français - Published in juillet-décembre 2008

Revue trimestrielle dirigée par Régis Debray. Sommaire : 1,17 euro  par Régis Debray ; Bon serviteur et mauvais maître  par Paul Soriano ; Un homme averti de tant d’efficience en vaut deux… Plaidoyer pour l’argent  par Charles-Henri Filippi ; Séductions et vertiges du virtuel… 1929-2009  par François Lenglet ; Trois questions posées à… (...)

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Model 1600000240001
Artist Médiologie
Author Sous la direction de Régis Debray
Publisher Editions Babylone
Format Broché
Language Français
Published juillet-décembre 2008

Ouverture
 
1,17 euro  par Régis Debray
Suite du pense-bête d’un médiologue zigzaguant, nez au vent, à travers images, lectures, faits divers et rencontres.
 
Bon serviteur et mauvais maître  par Paul Soriano
L’identité ? Un profil marketing. L’imaginaire ? Une histoire de marques. L’existence ? Une traque balisée par la relation-client. Les moyens de production ? Un instrument de spéculation. Le réseau ? Un dispositif de conversion du désir en argent numérique. Si ce monde redessiné par les argentiers vous agrée, n’allez pas plus loin, vous êtes arrivés… Sinon, inspiré par la révolte ou la ruse selon votre tempérament, poursuivez : il est peut-être encore temps de retourner ces armes.
Paul Soriano est chargé de mission « études et recherches » à la direction de la stratégie du groupe La Poste. Dernier livre publié : Internet, l’inquiétante extase, avec Alain Finkielkraut (Mille et Une Nuits, 2001).
 
 
OMNIPRÉSENCE
Il ouvre le temps.
Il gouverne le religieux.
Il hante les écrivains.
Il engendre l’objet d’art…

Un homme averti de tant d’efficience en vaut deux… Plaidoyer pour l’argent  par Charles-Henri Filippi
Depuis la parabole du chameau et du chas d’aiguille, diaboliser l’argent relève de l’ethos catholique. Les pionniers des Lumières y ont plutôt vu un formidable levier de modernité. Il médiatise la violence, agilise l’engourdi, désamorce les passions politiques, invente la prévoyance et la foi dans l’avenir. Avant d’en critiquer les méfaits, au stade actuel de son développement, rappelons succinctement, par un survol historique, sa fonction émancipatrice.
Charles-Henri Filippi est inspecteur des finances, ancien membre des cabinets de Jacques Delors et de Laurent Fabius.


Du monothéisme comme monopole  par Philippe Simonnot
De la religion, chose sociale s’il en est, la sociologie naissante avait fait son miel. Et voici que l’économie s’empare des « biens de croyance », auxquels peuvent s’appliquer de plein fouet des catégories qui ont fait leurs preuves ailleurs : consommateurs, fournisseurs, concurrence, prix moyens, monopole. Toute société disposant d’un surplus dévolu aux dons, cette part bénie constituerait un gisement exploitable par tous les producteurs de croyances infalsifiables. La religion, objet, agent, acteur majeur de l’économie ?
Philippe Simonnot, docteur ès sciences économiques, directeur du site www.observatoiredesreligions.fr, auteur de Le Marché de Dieu. Économie du judaïsme, du christianisme et de l’islam (Denoël, 2008) et de Les Papes, l’église et l’argent. Histoire économique du christianisme des origines à nos jours (Bayard, 2005).


De l’or à l’art  par Michel Melot
Consanguins sont les circuits de l’art et de l’argent. Chacun sait que le premier fleurit là où le second prospère. Moins connu est le rôle crucial joué par la monnaie et le franc-or dans le passage, au XIVe siècle, de l’objet de culte à l’objet d’art, de l’invendable hostie au tableau négociable. Ne nous étonnons pas de voir, aujourd’hui, l’art et la monnaie perdre en même temps leur support matériel.
Michel Melot a été président du Conseil supérieur des bibliothèques. À la fin de son mandat, en 1996, il a été chargé de la sous-direction de l’Inventaire général et de la documentation du patrimoine. Son dernier livre paru : Livre, avec des photographies de Nicolas Taffin (L’Œil neuf, 2006), voir Médium n°10.
Flaubert : entre l’usure et la saisie  par Jacques Lecarme
L’art pour l’art, ou l’art contre l’argent ? Assez riche pour ignorer superbement la contrainte commerciale, Flaubert connaîtra, dans ses dix dernières années, l’humiliation de la ruine et de la faillite. Mais dès ses premiers romans, les pièges de l’endettement et de l’usure se referment sur ses héros. La saisie, forme administrative de la ruine, répand terreur et pitié. Cet imaginaire hante tout le roman du XIXe siècle, chez Balzac, Zola, Léon Bloy : l’argent renouvelle la tragédie grecque.
Jacques Lecarme est professeur émérite de littérature française à l’université Paris III. Dernier livre paru : L’Autobiographie, avec Éliane Lecarme-Tabone (Armand Colin, 2004).
 
 
NUMÉRIQUE
Les nouvelles technologies
ont fait au capitalisme
un enfant terrible :
l’hyperfinance.

Séductions et vertiges du virtuel… 1929-2009  par François Lenglet
Il y a comme un écho entre la crise financière de 29 et celle d’aujourd’hui. Au passage en masse à l’électricité répond le passage en masse à l’électronique. Comme si chaque médiasphère technique, chaque seuil de mondialisation, suscitaient une crise du tout libéral, et son rebond logique : un besoin renouvelé de régulation.
François Lenglet est journaliste, auteur de La Crise des années trente est devant nous, Perrin, 2007. Une réédition actualisée sortira en juin 2008 chez Perrin, collection « Tempus ».


Excel : les matrices de l’argent  par Pierre d’Huy
Quand on lui montre le tableau des chiffres de l’argent, l’imbécile regarde le tableur. Le médiologue aussi. Les tableurs assurent aujourd’hui le traitement automatisé de la finance. Microsoft définit Excel, le plus utilisé d’entre eux, comme un programme capable de « transformer des données en informations avec des outils performants pour analyser, communiquer et partager les résultats ». Tout se joue dans la confusion des trois fonctions du tableur :  fonction mémoire d’enregistrement comptable de l’argent ; fonction analyse d’instrument économique synthétique ; fonction transformation de chiffres en information, puissant outil de communication financière. Analyse.
Pierre d’Huy est consultant international en management de l’innovation, professeur associé au Management Institute of Paris, enseignant au CELSA Sorbonne-Paris IV. Dernier ouvrage paru, L’Innovation collective, Éditions Liaisons sociales, 2003 et 2007.


L’hypermonnaie  par Marc Guillaume
En économiste éclairé par les autres disciplines qui affrontent l’argent, Marc Guillaume se fait aussi médiologue pour montrer qu’une innovation technique, la puissance de l’informatique étendue à l’argent-signe, affecte bientôt les relations sociales. Appliquée aux jeux de calcul du « casino financier mondial », l’hypermonnaie le fait accéder à l’autonomie, tout en préservant la passion éternelle du capitalisme…
Marc Guillaume est économiste, membre du Cercle des économistes, professeur à l’université Paris-Dauphine et directeur de la maison d’édition Descartes & Cie. Ses derniers livres parus :  Économie de la santé, PUF, 2007 et Virus vert, Descartes & Cie, 2002.


De l’électrum à l’électron  par François-Bernard Huyghe
Pour remplir ses fonctions - mesurer, thésauriser, échanger - la monnaie doit avertir clairement de ce qu’elle garantit ou représente, mais aussi persuader que certaines de ses composantes doivent rester secrètes.
François-Bernard Huyghe est docteur d’État en sciences politiques, habilité à diriger des recherches en sciences de l’information et  de la communication. Il intervient comme formateur et consultant. Prochain livre : De la propagande à l’influence, Veibert, 2008.


Retour au réel  par Jean-Paul Tchang
Après les diagnostics et les pronostics, la « crise » appelle des remèdes. Jean-Paul Tchang en recommande un, le plus simple et le plus radical qui soit : en finir avec l’empilement d’abstractions que d’impuissantes bureaucraties assistées par ordinateur accumulent à défaut de les maîtriser. Salutaire cure de réalisme.
Jean-Paul Tchang, financier, responsable de gestion de taux dans un groupe de bancassurance. Il a été directeur général de la Banque du Phénix jusqu’en 1994. Il a travaillé en Chine jusqu’en 2001 où il a implanté Adidas puis la joint-venture entre la SOFRES et la Télévision centrale chinoise pour la mesure d’audience télévisuelle couvrant 62 villes chinoises. Il fut aussi le correspondant en Asie de Marianne pendant cette période. Il fut co-réalisateur des films « Mao par lui-même » (1976, sous le pseudonyme de Wu Xingming) et de « Chinois, encore un effort pour être révolutionnaires » (1977, sous le pseudomyme de Ji Qingming).


Démonétiser l’identité numérique  par Michel Arnaud
De tous les « biens informationnels », les données qui décrivent notre identité, nos opinions, nos affinités, sont les plus précieux. À nos yeux, bien sûr, mais aux yeux des marchands qui nous traquent aussi. Michel Arnaud explique comment soustraire notre identité numérique à l’indiscrétion commerciale, tout en ménageant la possibilité d’un usage social maîtrisé.
Michel Arnaud est professeur en sciences de l’information et de la communication  à Paris X-Nanterre. Dernier livre paru : Liberté, égalité, fraternité dans la société de l’information, L’Harmattan, 2007.
 
 
SOCIÉTÉ
L’argent maître…
Quelles nouvelles
contraintes sur votre
activité ?
Quels nouveaux
horizons ?
Quelles réformes
possibles ?

Trois questions posées à…
Christian Baudelot - Alain Corneau - Teresa Cremisi - Jean-Paul Escande -
Charles-Henri Filippi - Jean-François Kahn - Henri de Maublanc -
Jean-Robert Pitte - Michel Platini - Yazid Sabeg - Henri Weber.
 
 
RUSES ET RÉSISTANCES
Ce que l’argent fait à la société, exigeons que la société, demain, le lui rende.

Avec intérêts…
Briseurs de code  par Jean Matouk
C’est au code informatique que s’en prend le « hacker ». Mais, ce faisant, il se rattache à une longue tradition de luttes sociales aux prises avec les codes imposés en leur temps par les générations successives de propriétaires. Voici dessiné pour nous l’arbre généalogique de ces nouveaux Mandrin.
Jean Matouk est professeur à l’université de Montpellier. Son dernier livre : La Bourse, « Les Essentiels », Milan.


L’argent du torero  par Francis Marmande
Certains brûlent l’argent comme ils brûlent leur vie. Jazzmen, toreros, saltimbanques… Ça change la donne.
Francis Marmande enseigne la littérature française à l’université Paris VII-Denis Diderot. Chroniqueur au journal Le Monde. Dernier livre paru : Rocío, Verdier, 2003.


Le prix du gratuit  par Karine Douplitzky
There is no such thing as a free meal. Derrière la rhétorique du gratuit, se cachent de nouvelles stratégies commerciales, qu’il importe de savoir décoder.
Karine Douplitzky est réalisatrice et écrivain, spécialiste des nouveaux médias.


Le dollar et la grâce  par Pierre-Antoine Berhneim
L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme entretiennent aux États-Unis des rapports plus subtils et complexes que ne le croit le lecteur pressé de Max Weber. Pierre-Antoine Bernheim en explore quelques arcanes.
Pierre-Antoine Bernheim est historien des religions. Il s’intéresse particulièrement aux débuts du christianisme et à la religion en Amérique.Il a travaillé pendant quinze ans dans une grande banque d’affaires internationale.


La crise : imprudence et avidité  par Jean-Luc Gréau
La crise qui se dessine depuis le mois d’octobre 2005 est bien plus qu’un accident de parcours inhérent à cette activité à risques qu’est la finance. Elle signe la faillite d’une configuration capitaliste que les financiers ont développée avec la complicité de banquiers centraux et la bénédiction des politiques.
Jean-Luc Gréau est économiste. Dernier livre publié : L’Avenir du capitalisme, Galllimard, 2005. À paraître : La Trahison des économistes, Gallimard, octobre 2008.


On liquide  par Daniel Bougnoux
Tirant leur crédit de la monnaie et des mots généralement acceptés, flux d’argent et flots de paroles circulent, s’accumulent et font aussi bouger les personnes et les choses. Dans la famille Gide, l’oncle Charles et le neveu André incarnent assez bien la  rencontre entre la valeur et le sens. Daniel Bougnoux convie Jean-Joseph Goux à nous faire découvrir comment Balzac, Valéry, Gide, Jules Romains et quelques autres rendent compte des métamorphoses de la valeur, du solidus d’or à la plus extrême liquidité.
Daniel Bougnoux est professeur émérite à l’université Stendhal de Grenoble.
 
 
UN CONCEPT
Un peu de logique s’il vous plaît.
Place à une notion fondamentale
et fondatrice sévèrement résumée.
Parce que la médiologie ne se sait pas science,
elle s’exige rigueur et cohérence.

La monnaie, par Paul Soriano
Le sociologue allemand Georg Simmel (1858-1918) a publié au tout début du XXe siècle une Philosophie de l’argent (l’allemand Geld traduit indifféremment argent ou monnaie) qui nous en propose cette définition : l’argent est un bien sans qualité, sans autre qualité que sa quantité…
Les autres biens de ce monde présentent au contraire des qualités qui en déterminent la valeur d’usage et les attachent à un besoin particulier, à des préférences subjectives, etc. L’argent, lui, n’a d’autre valeur d’usage que sa valeur d’échange ; il permet d’acquérir des marchandises de plus en plus nombreuses et diverses, à mesure que se déploie l’économie monétaire.
 
 
BONJOUR L’ANCÊTRE
Ici, contre l’amnésie et la désinvolture, un médiologue d’aujourd’hui célèbre un maître d’hier oublié ou méconnu.
Proudhon, un révolutionnaire à la Bourse, avec Robert Damien
Qui se souvient que le socialiste français est l’auteur d’un Manuel du spéculateur (1853) ? Son propos : non pas détruire mais « républicaniser la Bourse ». L’économie sociale comme le micro-crédit contemporain ont sans doute une dette envers le Franc-Comtois qui créa, dès 1849, une banque mutualiste du peuple…
Robert Damien est professeur de philosophie à l’université de Nanterre. Dernier livre paru : Le Conseiller du Prince, de Machiavel à nos jours, PUF, 2004.
 
 
SALUT L’ARTISTE
Ici, contre modes et paresses, un coup de projecteur éclaire un coin d’ombre dans la forêt des formes actuelles.


Matthieu Laurette, hacker, par Françoise Gaillard
Imaginez que vous entriez dans  une vaste pièce aux murs recouverts de ces bons de couleurs criardes qui, dans les grandes surfaces, vous promettent le remboursement du premier achat d’un pack de yaourts ou d’un liquide à vaisselle. Quelques empilements de produits d’utilisation courante, des coupures de presse, des photos d’un homme jeune sans signes distinctifs (le chef de gondole du mois ?), complètent le décor. Vous vous demanderiez si, commettant une erreur d’aiguillage, vous vous êtes égaré dans l’un des  salons annuels de la grande distribution. Que nenni ! Vous êtes bien dans un centre d’art contemporain. Et ce que vous voyez n’est autre qu’une installation conçue spécialement pour l’exposition présentée au palais de Tokyo en 2006, intitulée Notre histoire.
 
 
SYMPTÔMES
Ici, chacun s’en donne à cœur joie et à compte propre sur tel ou tel sémaphore de l’esprit du temps.


Marcel Proust et la banque  par Pierre Chédeville
L’ultralibéralisme qui imprègne notre époque et ignore son inspiration profondément deleuzienne pourrait faire croire à cette fiction contemporaine d’un argent sans direction, sans finalité, sans transcendance.
Pierre Chédeville a une double formation en management et en littérature. Présent dans le monde de l’entreprise où il est spécialiste du domaine bancaire, il n’a cependant pas cessé de questionner les grands textes pour essayer d’éclairer de manière décalée le monde contemporain.
Cendrillon  par Daniel Bougnoux
Par heureuse convergence, l’un des meilleurs romans de la dernière rentrée a pour héros l’argent sans maître ni fin, l’argent qui rend fou furieux, qui dépouille au hasard des bilans comptables, des assemblées d’actionnaires et des coups de Bourse le salarié de son emploi, qui démantèle et délocalise, qui ne dort jamais et empêche de dormir, qui tourne en boucle autour de la Terre à la vitesse de l’électron.
Le krach des cracks  par Pierre-Antoine Bernheim
De bons esprits, en France, veulent nous convaincre que les banquiers et financiers, manipulant leurs instruments et techniques ultrasophistiqués, exercent une influence stabilisatrice sur les économies et ne font que répondre aux besoins de plus en plus spécifiques des opérateurs économiques, justifiant ainsi leurs fabuleuses rémunérations. Pour ces bons esprits, les Français, contrairement aux Anglo-Saxons, n’ont toujours pas compris les mérites éminents du capitalisme financier moderne, confondant excès temporaires et déséquilibres fondamentaux. Mais les Anglo-Saxons sont-ils de si grands admirateurs des titans de la finance, ces nouveaux maîtres de l’univers ?


Précarité  par France Renucci
Lorsqu’il essaie de se faire recruter par une entreprise qui engage du personnel pour installer des guichets automatiques dans les banques, il doit, comme la fournée de candidats, répondre à une liste de conditions digne d’un inventaire à la Prévert : un permis de conduire sans tache, un compte bancaire créditeur, un casier judiciaire vierge, une urine pure. Qu’à cela ne tienne, il n’a rien de tout cela. Il se dit qu’aucun de ceux qui répondent à une annonce pour un boulot à 7 dollars l’heure ne l’a non plus.
France Renucci est maître de conférences à Paris-Sorbonne et directrice du Clemi.
 
La copro  par Antoine Perraud
Il est une imposture en forme de coucou politique, revendiquée ou subie par tout citoyen urbain et un tant soit peu nanti : l’assemblée générale de copropriété. Elle mime la défense de l’intérêt général pour ne viser que la poursuite des intérêts particuliers, elle substitue l’argent aux idées, les gains aux principes.
Antoine Perraud, producteur à France Culture, journaliste à Mediapart.fr
Un lapsus nommé euro  par Régis Debray
Recto, une ogive. Verso, un pont. Fenêtres et portails = l’esprit d’ouverture. Arches et ponts = bonne communication. 20 euros, un vitrail, un aqueduc. 10 euros, un portail roman, un pont de pierre… 100 euros, un vestibule, un viaduc.
 
 
DICTIONNAIRE DES IDÉES REVUES
 
Par Paul Soriano
Lorsque Serge Gainsbourg brûle devant les caméras un billet de 500 francs, l’émotion que soulève sont geste s’explique par le fait qu’il porte ainsi atteinte non seulement à son argent (ce qui est son droit) mais aussi à notre monnaie (ce qui est répréhensible)...

Comité de rédaction :

Directeur : Régis Debray
Rédacteur en chef : Paul Soriano
Secrétariat de rédaction : Isabelle Ambrosini
Comité de lecture : Pierre-Marc de Biasi ; Jacques Billard ; Daniel Bougnoux ; Pierre Chédeville ; Jean-Yves Chevalier ; Robert Damien ; Robert Dumas ; Pierre d’Huy ; Michel Erman ; Françoise Gaillard ; François-Bernard Huyghe ; Jacques Lecarme ; Hélène Maurel-Indart ; Michel Melot ; Louise Merzeau ; Antoine Perraud ; France Renucci ; Monique Sicard.  

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