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Les Contemplations de Victor Hugo, illustrées par les débuts de la photographie

Poésie illustrée - Publisher Diane de Selliers - Relié sous coffret - 400 pages - Text in Français - Published in 2025

Une sélection de 92 poèmes des Contemplations de Victor Hugo, illustrés par 120 photographies réalisées entre 1826 et 1910. Associer Les Contemplations aux débuts de la photographie, c’est redonner aux poèmes leur épaisseur temporelle, les resituer dans un siècle où la science et la poésie n’étaient pas antagonistes mais complices, s’enrichissant l’une l’autre.

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Model 9782364371491
Artist Poésie illustrée
Author Victor Hugo
Publisher Diane de Selliers
Format Relié sous coffret
Number of pages 400
Language Français
Dimensions 330 x 245
Technique(s) 120 photographies réalisées entre 1826 et 1910
Published 2025

Une sélection de 92 poèmes des Contemplations de Victor Hugo, illustrés par les débuts de la photographie (120 photographies réalisées entre 1826 et 1910).

Victor Hugo est l'un des plus grands poètes de la littérature française, mais aussi un écrivain engagé, dramaturge et homme politique. Paru en 1856, le recueil des Contemplations est composé par Victor Hugo pendant son exil suite à ses prises de position contre Napoléon III.

Les deux recueils sont conçus comme un diptyque : après la fureur et la satire adressées à l’empereur Napoléon III, Les Contemplations renouent avec le ton intime des premiers poèmes de Hugo. Dans un lyrisme traversé par le deuil et l’espérance, la voix du poète exilé s’élève en prophète du siècle.

Divisées en deux volumes, « Autrefois » et « Aujourd’hui », comprenant chacun trois livres, Les Contemplations sont un monument littéraire, conçu comme une autobiographie poétique : « Vingt-cinq années sont dans ces deux volumes », écrit Victor Hugo dans sa préface. L’enchaînement des livres révèle l’itinéraire spirituel et intellectuel du poète, de la légèreté de ses émois d’adolescents aux combats pour les droits des miséreux, des deuils qui ont émaillé sa vie à une forme de sérénité retrouvée dans le divin. « Cela commence par un sourire, continue par un sanglot, et finit par un bruit du clairon dans l’abîme. » (préface de l’édition de 1856.)

Le premier volume, « Autrefois », exalte la beauté de la nature, la force de la jeunesse et du sentiment amoureux. La thématique amoureuse est omniprésente dans les deux premiers livres « Aurore » et « L’Âme en fleur », où le poète fait du lecteur le confident et témoin de ses amours naissantes.

Dans les deux derniers livres, après la douleur et la sidération des premiers temps, le poète s’absorbe dans ses méditations. « En marche » est nourri par la quête du sublime dans le quotidien, les promenades à Jersey et les amis restés proches dans l’exil :

    Vous qui l’avez suivi dans ce brouillard qu’épanche
    Sur le roc, sur la vague et sur l’écume blanche,
    La profonde tempête aux souffles inconnus,
    Recevez, dans la nuit où vous êtes venus,
    Ô chers êtres ! coeurs vrais, lierres de ses décombres,
    La bénédiction de tous ces déserts sombres !
    « À vous qui êtes là », Marine-Terrace, Jersey, janvier 1855. 

Le dernier livre, « Au bord de l’infini », développe ce que Florence Naugrette qualifie de « cosmogonie du Voyant ». Habité par le mystère du divin, le poète-prophète affirme sa foi et sa confiance en une élévation spirituelle, des ténèbres à la lumière.

    Le jour plonge au plus noir du gouffre, et va chercher
    L’ombre, et la baise au front sous l’eau sombre
    [et hagarde.
    Tout est doux, calme, heureux, apaisé ; Dieu regarde.
    « Éclaircie », Marine-Terrace, juillet 1855. 

Victor Hugo prend très tôt la mesure de l’importance de la photographie et s’émerveille de ces images qu’il dit « peintes par le soleil ». Bien qu’il ne pratique pas lui-même, il fait installer un atelier dans la serre de Marine-Terrace, la maison qu’il occupe à Jersey entre 1852 et 1856.

Dans ce prolifique « atelier de Jersey », son fils Charles Hugo et son ami Auguste Vacquerie réalisent un corpus d’environ 350 clichés, captant des moments d’exil, des portraits des proches de la famille ou encore des nombreux proscrits français réfugiés sur l’île. Certains paysages photographiés l’inspirent pour ses dessins à l’encre. Le poète lui-même se met en scène, sous l’objectif de son fils, prenant la pose face à la mer ou sur le rocher des Proscrits.

La présence de tirages dans les collections de la Maison Victor Hugo permet de mesurer l’intérêt du poète pour le médium : il se lie d’amitié avec plusieurs photographes, dont Nadar, et conserve un grand nombre de tirages, parmi lesquels une marine de Gustave Le Gray, reproduite dans cette édition. Julia Margaret Cameron lui fait quant à elle parvenir un portfolio d’une trentaine de ses œuvres, qu’il conserve dans la malle abritant ses propres manuscrits.

Introductions de Florence Naugrette et de Hélène Orain Pascali.
Notices des poèmes et notices biographiques des photographes.
Glossaire des techniques photographiques.

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