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Studiolo n°14 - Le désir

Studiolo - Editions Coédition Académie de France à Rome - Villa Médicis / Somogy éditions d'Art - Ouvrage broché - 352 pages - Textes en Français

En dépit de l’hostilité des défenseurs de la morale contre « le piège de la volupté charnelle » (saint Augustin), les artistes n’ont eu de cesse depuis la Renaissance de retranscrire dans la matière la sensualité du corps humain.

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Référence 9782757213025
Artiste-Genre Studiolo
Auteur(s) Sous la direction de Jérôme Delaplanche
Editeur(s) Coédition Académie de France à Rome - Villa Médicis / Somogy éditions d'Art
Format Ouvrage broché
Nb. de pages 352
Langue Français
Dimensions 285 x 215
Technique(s) 230 illustrations

Le modèle de l’Antiquité gréco-romaine imposait un monde de récits et d’images mettant en scène le désir et parfois le suscitant chez le spectateur.

Le resurgissement à l’âge moderne de cet héritage créa alors une certaine tension entre la nudité admise de l’art classique et les pulsions de désir que ce dévoilement pouvait susciter.

De l’image populaire au grand art, la création européenne a développé un goût pour l’érotisation du corps tout en entretenant un rapport complexe avec la nudité, comme l’a démontré par exemple Leo Steinberg dans l’image du Christ (1983).

L’aptitude à modeler un corps que ce soit en peinture ou dans la terre, avec la sanguine ou le burin, repose indubitablement sur la sensibilité de l’artiste. Et c’est cette sensibilité que ressent le spectateur lorsqu’il regarde attentivement les formes et les ombres. Le modelé renvoie au sens du toucher. La vision se fait tactile et la lumière devient une caresse.

Enfin, si l’œuvre d’art suscite un émoi, le seul fait même de convoiter ou de posséder l’œuvre semble s’appuyer sur les mêmes ressorts que la pulsion de désir. Le collectionnisme entretient un rapport amoureux avec l’objet d’art. Au XVIIe siècle, collectionner la peinture apparaissait comme un vice pour les prudes du temps.

La question du désir est ainsi à la fois très centrale dans la création artistique et régulièrement refoulée. Terre d’origine des vestiges antiques, siège de l’Église catholique, patrie de Michel-Ange et de Caravage, de Titien et de Bernin, l’Italie se place à la croisée de tous les enjeux de cette riche problématique.

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