Exposition Senghor et les arts - Musée du Quai Branly, Paris

Une exposition présentée au Musée du Quai Branly, Paris (7 février - 19 novembre 2023)

Publié le Wednesday 15 February 2023



L'exposition met en perspective les réflexions et réalisations dans le domaine culturel de Léopold Sédar Senghor (1909-2001), intellectuel et homme d’État sénégalais, président du Sénégal de 1960 à 1980.


Léopold Sédar Senghor a profondément marqué l’histoire intellectuelle, culturelle et politique du 20e siècle.

Modou Niang - L’oiseau mystique,Tapisserie tissée aux manufactures sénégalaises des arts décoratifs de Thiès© Mobilier national, acquisition 1993

L’exposition revient sur le parcours de Senghor, la politique et la diplomatie culturelle qu’il a mises en place au lendemain de l’indépendance (déclarée le 20 août 1960), ses réalisations majeures dans le domaine des arts, mais aussi ses limites.

Pionnier de la Négritude, mouvement politique et littéraire initié avec Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas, Suzanne Césaire, Jane et Paulette Nardal, Senghor a défendu l’idée d’une civilisation de l’universel, façonnée par le « rendez-vous du donner et du recevoir ». Sous cette métaphore de l’échange, du « métissage culturel », il manifeste l’espoir d’unir les traditions et d’engager « le dialogue des cultures ». En réinventant et en désoccidentalisant la notion d’universel, il affirme le rôle de l’Afrique dans l’écriture de son histoire.

La pensée de Senghor n’a pas laissé indifférentes les générations nées au lendemain des indépendances ; elle a été largement discutée, critiquée et commentée au fil des relectures successives.

Au cœur de son effort, Senghor a noué un rapport de nécessité avec la langue et les arts, entre Afrique et Europe. « Ma Négritude est truelle à la main », écrit-il dans « Élégie des alizés », un poème qu’illustra le peintre Hans Hartung. « Ma tâche est d’éveiller mon peuple aux futurs flamboyants / Ma joie de créer des images pour le nourrir, ô lumières rythmées de la Parole ! » Un penseur pour qui le travail des mots détient un pouvoir émancipateur.

L’organisation du premier Festival mondial des arts nègres en 1966, l’ouverture du Musée dynamique de Dakar, la création de la Manufacture nationale de tapisserie de Thiès, l’inauguration du Théâtre national Daniel Sorano - parmi ses réalisations emblématiques - traduisent la volonté de Senghor d’attribuer au patrimoine africain en général et au patrimoine de son pays en particulier la place qui leur est due dans l’histoire de l’art mondial.

Informations pratiques :
• Catalogue d'exposition Senghor et les arts - Réinventer l'universel, éd. Musée du Quai Branly
• Musée du Quai Branly : 37, quai Branly 75007, Paris
• Horaires : Mardi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 10h30 à 19h. Nocturne le jeudi jusqu’à 22h. Fermeture le lundi sauf pendant les petites vacances scolaires.
• Entrée Plein tarif : 12 €, Tarif réduit : 9 €
• Métro : ligne 9 - station Alma-Marceau (traverser le Pont de l’Alma)RER C : station « Pont de l’Alma »Bus : 42-63-72-80-92

Commissariat d'exposition : Mamadou Diouf, Professeur d’études africaines et d’histoire aux départements des Études sur le Moyen Orient, de l’Asie du Sud et de l’Afrique (MESAAS) et d’Histoire de l’Université de Columbia, New- York (États-Unis). Sarah Ligner, Responsable des collections mondialisation historique et contemporaine, musée du quai Branly-Jacques Chirac, Paris. Sarah Frioux-Salgas, Responsable des archives et de la documentation des collections à la médiathèque, musée du quai Branly-Jacques Chirac, Paris


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