Konstantin Juon, Soleil de mars, 1915 © Moscou, Galerie nationale Trétiakov

Au milieu du XIXe siècle, un groupe d'artistes rompt avec l'idéalisme classique prôné par l'Académie impériale des beaux-arts à Saint-Pétersbourg et rejoint le grand mouvement réaliste européen.

Cette rupture est guidée par un projet politique, par une utopie socialisante. Les artistes apportent leur contribution aux aspirations libérales d'une intelligentsia naissante. Pour ces rebelles, l'art doit agir sur la vie sociale, participer à l'émancipation du «peuple», réveiller sa fierté, développer sa conscience critique.

Ivan Aïvazovski, Mer agitée, 1868 © Moscou, Galerie nationale Trétiakov

La peinture de paysage de cette époque frappe par sa diversité, par les fortes individualités artistiques qui la représentent et par le dynamisme de son développement. On y distingue le paysage lyrique ou « paysage d'humeur » (Savrassov, Kaménev, Lévitan, Polénov), les prolongement du paysage romantique (Aïvazovski, Vassiliev, Kouïndji), la tendance naturaliste et documentaire (Chichkine), et enfin la tendance académique (Lagorio, Bogolioubov, Mechtcherski).

Pour promouvoir cette nouvelle peinture, une «Société des expositions artistiques ambulantes» est créée en 1870 qui organise des expositions itinérantes et dominera la vie artistique pendant une trentaine d'années.

Informations pratiques :

 Exposition Magie du paysage russe, chefs d'oeuvre de la Galerie nationale Trétiakov, Moscou, jusqu'au 5 octobre 2014.

 Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne : Palais de Rumine, place de la Riponne 6 C.P. - Lausanne

 Ouvert : du mardi au vendredi de 11h à 18h, samedi et dimanche de 11h à 17h.

Catalogue d'exposition Magie du paysage russe - Musée des Beaux-arts de Lausanne

Commissariat d'exposition : Tatiana Karpova, vice-directrice de la Galerie nationale Tretiakov, Moscou, et Catherine Lepdor, conservatrice en chef au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne.