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Publié le Monday 20 October 2025
Aujourd’hui considérée comme l’une des artistes majeures du XXe siècle, Alina Szapocznikow (1926 à Kalisz, Pologne – 1973 à Paris, France), héritière du Surréalisme, contemporaine des artistes du Nouveau Réalisme, a contribué au renouveau de la sculpture.
Troublante, bizarre, baroque, existentielle, informe et érotique, l’œuvre de la sculptrice polonaise Alina Szapocznikow, longtemps incomprise, échappe à la classification. Consacrant son œuvre au corps, elle exprime à travers lui tant la puissance de l’érotisme que la fragilité de nos existences.
L’exposition, en partenariat avec le Kunstmuseum Ravensburg (Allemagne), permet d’appréhender toute la carrière de l’artiste et présente près de 150 œuvres réalisées entre 1947 et 1973.
Dans son œuvre, mêlant érotisme et traumas, le corps est le principal sujet d’inspiration. Sculptrice, elle s’attelle à toutes sortes de matériaux, aussi bien classiques, que plus novateurs, résine de polyester et mousse de polyuréthane.
Juive, Alina Szapocznikow survit, adolescente, à la Shoah et à sa détention dans les camps de concentration. Après la Seconde Guerre mondiale, elle mêle un langage formel marqué à la fois par le modernisme tchèque, le Surréalisme et l’art informel, à l’esthétique du Réalisme socialiste, répond à des commandes publiques, et donne corps à des créations marquées par une forme d’existentialisme.
Alina Szapocznikow réalise l’essentiel de son œuvre de maturité en France où elle s’installe définitivement en 1962. Avec son mari le graphiste Roman Cieslewicz, elle s’attelle à déconstruire la figure humaine. Le corps fragmenté devient le cœur de sa production sculpturale et graphique. Inventant une forme de grammaire érotique, une mythologie personnelle où le désir côtoie la mort, l’artiste conjure ses peurs, exorcise ses traumatismes.
À travers ses Lampes-bouches, la série des Desserts et des Ventres-coussins, elle développe une production en série formée de fragments corporels sensuels et troublants, interrogeant la place de la femme dans la société des années 1960.
À partir de 1969, atteinte d’un cancer du sein, Szapocznikow, se focalise sur la mémoire, les traumas et la finitude dans sa série Souvenirs (1970-1971) puis dans celle des Tumeurs (1969-1972). Constituées de résine, de photographies froissées, de journaux et de la gaze, ces œuvres évoquent la maladie. Elles témoignent aussi de l’inébranlable courage et de la vitalité artistique qui n’ont cessé d’animer l’artiste.
Informations pratiques :
• Catalogue d'exposition Alina Szapocznikow. Langage du corps, Editions Liénart
• Musée de Grenoble: 5, place de Lavalette, 38000 Grenoble
• Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 18h30Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h
• Plein tarif : 14 € / Tarif réduit : 7 €. Gratuit pour les - de 26 ans, et pour toutes et tous le premier dimanche du mois. Accès aux collections permanentes gratuit.
Commissariat d'exposition : Sébastien Gokalp, directeur du musée de Grenoble. Ute Stuffer, directrice du Kunstmuseum Ravensburg. Ursula Ströbele, Professeur d’histoire de l’art, HBK, BraunschweigCommissariat scientifique : Sophie Bernard, conservatrice en cheffe pour l'art moderne et contemporain du musée de Grenoble
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