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Publié le Friday 19 November 2010
Etienne Chambaud, Contre-Histoire de la Séparation 14 novembre 2010 - 27 février 2011 Commissaire Chiara Parisi Entre l'abolition de la guillotine et l'ouverture du Centre Georges Pompidou, Etienne Chambaud développe et questionne le concept de « Musée Décapité ». La thèse formulée par l'artiste considère le vertige comme condition même de l'exposition, le musée étant ainsi à la fois un lieu d'exposition et d'exclusions. L'exposition Contre-Histoire de la Séparation, présentée au Centre international d'art et du paysage de l'île de Vassivière explore cette idée de déséquilibre permanent entre la matérialité des oeuvres et le langage qui les supporte.
Le film, présenté dans la librairie du Centre d'art, co-écrit avec Vincent Normand, est la pièce centrale et donne son nom à l'exposition. C'est un documentaire dont les principaux acteurs sont le Musée et la Guillotine.
Ensemble d'entrées lexicologiques, de fragments, le film est composé à partir de son texte, de la voix-off qui le
supporte. Viennent ensuite les images, tournées sur un dispositif inspiré du banc-titre d'animation, dans lesquelles des mains dont les corps restent hors-champs tentent de synchroniser la manipulation de documents à
la voix pré-enregistrée.
Le film débute sous la Terreur avec l'invention simultanée du musée public et de la guillotine, et s'achève en 1977, année de la dernière décapitation en France et de l'ouverture du prototype du musée transparent postmoderne, le Centre Pompidou. Il s'intéresse au moment de la dissolution des fonctions politiques de la guillotine et du musée moderne dans ce que les auteurs cherchent à définir comme le « Musée Décapité », le lieu de dissolution de la coupure (la guillotine) et de la suture généalogique (le musée moderne), le lieu qui expose, de fait, la séparation, la faille existante entre les objets montrés et le récit patrimonial, culturel, politique qui
cherche à les lier.
L'exposition Contre-Histoire de la Séparation explore le vertige comme condition même de son dispositif : un
déséquilibre permanent entre la matérialité des oeuvres et le langage qui les supporte. Aussi l'exposition est elle construite à partir de la librairie du centre d'art. Le film y est diffusé, un certain nombre d'ouvrages, choisi par l'artiste y sont présentés.
Mais, à vrai dire, l'exposition aura déjà commencé avant d'entrer dans le bâtiment. Dans la prairie un corps
mort en béton a été coulé. Un câble d'acier y est attaché qui remonte à l'oblique jusqu'au sommet du phare, il y entre par une fenêtre et redescend verticalement à l'intérieur.
Après la librairie, la nef est occupée par La visite au Musée. L'espace semble vide : quelques cartels en marbre et un socle exposent en négatif des peintures de genre et une sculpture antique.
Dans l'atelier, pendent des objets suspendus par des câbles traversant le plafond.
Dans la salle des études, des pierres ramassées sur l'île, sont érigées les unes sur les autres, en de fragiles colonnes soutenues par le poids des objets aperçus un étage plus bas.
Dans le petit théâtre, une rature en néon est installée devant une fenêtre. Elle vient marquer la séparation entre l'architecture et ce qu'elle cadre du paysage.
Pour plus d'information : www.ciapiledevassiviere.com