C'est la vie ! - Vanités de Caravage à Damien Hirst

Exposition au musée Maillol, Paris (2fév. - 28 juin 2010)

Publié le Tuesday 16 February 2010



L'exposition présente environ 160 oeuvres, peintures, sculptures, photographies, vidéos, bijoux, objets. Débutant par le foisonnement des vanités dans l'art contemporain et remontant le fil du temps, à travers des oeuvres peu montrées, voire cachées par des collectionneurs célèbres, l'exposition propose un parcours singulier dans histoire de l'art.


La présentation dépasse les clichés morbides attachés à la représentation de la mort, au profit d'un hymne à la vie, d'une philosophie allègre, une tentative ultime pour repousser les limites de la vie.

Luigi Miradori (dit Genovesino)Cupidon endormi, vers 1652. Huile sur toile (c) Sistema della museale della Città di Cremona, Museo civico Alla Ponzone
Luigi Miradori (dit Genovesino)
Les Grecs furent les premiers en occident à oser figurer le squelette, afin d'évoquer le passage du temps et la brièveté de la vie. Puis à la fin du Moyen Age, au XIVe et XVe siècle, apparaissent les danses macabres de squelettes et les « memento mori ».

La Renaissance met un frein à la représentation de la mort, mais le XVIIe siècle ressuscitera cette célébration dans toute sa violence. Avec l'apparition de la Nature Morte, et plus spécifiquement, de la Vanité en Hollande à la même époque, la mort envahit la peinture.

Le puritanisme du XIXe siècle et le positivisme de l'âge industriel rejettent la mort mais la Grande Guerre de 1914 en rappellera toute l'acuité. Après-guerre, ni l'abstraction, ni son opposé, le Pop Art - qui célébrait la société de consommation, n'ont voulu renouer avec l'art de la mort.

Annette MessagerGants-tête, 1999. GAnts, crayons de couleurs. Collection AM et M Robelin (c) Courtesy Galerie Marianne Goodma, Paris / Adagp 2010
Annette Messager
Le crâne en diamants de Damien Hirst, première icône du XXIe siècle, est symptomatique du regain d'intérêt pour les Vanités qui s'introduisent dans le domaine de l'art contemporain et s'affichent partout : livres, pochettes de disques, design, bijoux...

A l'aube du XXIe siècle, la représentation de la mort change de nature. Tout effroi évacué, le crâne et le squelette deviennent un motif, un phénomène de mode. « S'en fout la mort » disent les années 2000, où Marina Abramovic promène un squelette sur son dos, Cindy Sherman fleurit un crâne et les frères Chapman personnifient la « Migraine » avec une tête de Frankenstein pourrissant.

L'exposition complète ce parcours en montrant des bijoux et objets issus de plusieurs collections.

Informations pratiques :

 Musée Maillol : 61, rue de Grenelle - 75007 Paris.

 Ouverture : tous les jours de 10h30 à 19h sauf les mardis et les jours fériés, nocturne le vendredi jusqu'à 21h30.

 www.museemaillol.com

 Tarifs : 11 €, TR 9 € (incluant l'accès aux collections permanentes)

 Accès Métro : rue du Bac. Parking : Bac-Montalembert, accès rue Sébastien Bottin. Bus : 63, 68, 69, 83, 84.

 Catalogue de l'exposition : C'est la vie ! - Vanités de Caravage à Damien Hirst, Éditions Skira-Flammarion.

Commissariat d'exposition : Patrizia Nitti, directeur artistique du musée Maillol. Claudio Strinati, directeur général du ministère de la culture italien. Avec la collaboration de Emmanuel Daydé, historien d'art et journaliste, Elisabeth Quin, journaliste et écrivain, Olivier Lorquin, président de la Fondation Dina Vierny, Bertrand Lorquin, vice-président de la Fondation Dina Vierny, Loïc Malle, historien d'art, Alain Tapié, conservateur en chef des musées nationaux.

Olivier Lorquin, président de la Fondation Dina Vierny - Musée Maillol, a nommé au mois d'octobre 2009 Patrizia Nitti, directeur artistique de l'institution qui avec « C'est la vie! - Vanités de Caravage à Damien Hirst » présente sa première exposition dans ce musée.


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