Aucun produit
Afin d'optimiser votre expérience de navigation, ce site utilise des cookies. En navigant sur ce site, vous en acceptez l'usage.

Publié le Thursday 26 April 2007
Dès les premiers contacts au XVIIe siècle, les européens sont fascinés par les objets qu'ils découvrent et plus particulièrement les malagan. Indiscutablement, l'art de la Nouvelle-Irlande est l'un des plus spectaculaires de l'Océanie : les sculptures malagan sont techniquement virtuoses et iconographiquement fascinantes.
Bois, opercules de coquillages, chaux, ocre rouge, pigment noir, matériau marin spongieux,étoffe d'écorce, mastic adhésif, rotin.© Bildarchiv Preussischer Kulturbesitz, Berlin/Photo FrankenL'exposition présente à la fois la diversité et la qualité esthétique de l'ensemble des expressions artistiques de cette île du Pacifique trop souvent connue par les seuls objets malagan. Les 138 pièces présentées sont issues des
collectes européennes, principalement allemandes et furent produites entre le milieu du XIXe siècle et 1914 ; elles témoignent de l'extraordinaire créativité de cette île dans cette période.
Elle représente sans doute un couple marié, relation décrite par les Néo-Irlandais comme La fin du XIXe siècle fut une époque de création intense dans le nord de l'île, époque où les objets restent intimement liés aux règles de la société. Dans l'art de la Nouvelle-Irlande, les signes ou les images relient la société des hommes à l'univers des ancêtres et des esprits, deux mondes qui sont au coeur de la vie des populations de la Mélanésie. Pour autant une création n'est jamais la représentation d'un ancêtre : elle est plutôt l'expression de sa manifestation parmi les vivants.
Une fois ces mondes traduits en images, faut-il encore que les signes puissent agir. C'est le travail des rituels. Ils jouent sur des effets d'apparition et de disparition afin de révéler une présence. Pour se faire, tous les ressorts de la dramaturgie sont mis en oeuvre : splendeur des effets, apparition des objets, formes étranges et souvent inquiétantes, somptuosité des costumes et des parures, luminosité des couleurs et des formes... et ce qui caractérise l'art mélanésien est probablement l'utilisation de tout élément naturel. La nature entière est mise à contribution : plumes, feuilles, coquillages, fougères, lichens, fourrures, algues, élitres de coléoptères - l'inventaire en est infini - peuvent être inclus.
L'exposition, qui restitue les contextes rituels des oeuvres grâce, notamment, à un film ethnographique réalisé en 2006, permet de démontrer la continuité de ces pratiques et fait le point sur les derniers travaux de recherche.
Commisssaires d'exposition: Philippe Peltier, conservateur en chef, responsable de l'unité patrimoniale Océanie, musée du quai Branly. Michael Gunn, conservateur associé au département des arts d'Afrique, d'Océanie et des Amériques du Saint Louis Art Museum.
Exposition du 3 avril au 8 juillet 2007, Musée du quai Branly - 27, 37, 51 quai Branly, Paris 7eme. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h30, nocturne le jeudi jusqu'à 21h30. Fermé le lundi.
Métro : Iéna (ligne 9), Alma-Marceau (ligne 9), Pont de l'Alma (RER C), Bir Hakeim (ligne 6).
Bus : ligne 42 arrêt Tour Eiffel ; lignes 63, 80, 92 : arrêt Bosquet-Rapp ; ligne 72 arrêt musée d'art moderne - Palais de Tokyo
Imprimer cet article