Joseph Parrocel (1646-1704). La nostalgie de l'héroïsme

Joseph Parrocel s'impose comme l'artiste le plus éminent de sa nombreuse famille. Son nom est devenu le symbole de la peinture de bataille. Ses tableaux illustrent une vision glorieuse de la guerre, faite d'héroïsme et de bravoure, dégagée le plus souvent de la stricte réalité historique.

Il fut aussi l'un des inventeurs de la scène de genre moderne qui fleurira au XVIIIe siècle en représentant des chasses, des scènes galantes et orientales. Enfin, il dessina, grava ou peignit des compositions religieuses d'une grande expressivité. Ses inventions stylistiques, qui privilégient la couleur et les empâtements, restent guidées par le plaisir de ''l'effet'', loin des compositions allégoriques ou mythologiques de la tradition classique.

Ancien pensionnaire à l'Académie de France à Rome (Villa Médicis), Jérôme Delaplanche est diplômé de l'Ecole du Louvre et docteur en histoire de l'Art de l'université de Paris IV-Sorbonne. Il est l'auteur de la monographie du peintre Noël-Nicolas Coypel, publiée par Arthena en 2004. Depuis l'achèvement de sa thèse sur Joseph Parrocel, il s'est spécialisé dans l'étude des images de la guerre et a fait paraître plusieurs articles sur cette question.