Le Réalisme

Le Salinois Max Buchon (1818-1869) mérite notre attention à plus d'un titre : comme disciple de Fourier et de Considérant, comme auteur de poésies et de récits réalistes, comme traducteur de Hebel, Auerbach et Gotthelf, mais aussi parce qu'il était l'ami de Gustave Courbet avec lequel il avait étudié au petit séminaire d'Ornans.

Quand en 1855, Champfleury lui suggère d'agiter à son tour le drapeau du réalisme dans la presse suisse, où il était exilé après le 2 décembre, il choisit d'en clarifier les enjeux en réunissant un ensemble de textes contradictoires qu'il accompagne de ses commentaires : Le réalisme, discussions esthétiques. Publié initialement dans l'Indépendant de Neuchâtel en 1856, ce curieux essai avait paru en volume peu après. Mais tiré à cent exemplaires, mal diffusé, il était depuis longtemps introuvable.

Cet ouvrage méconnu reparaît aujourd'hui, accompagné d'une présentation qui en restitue le contexte et retrace l'histoire de sa rédaction, tout en rappelant quels liens privilégiés unissaient MAx Buchon et Gustave Courbet.

Frédérique Desbuissons est docteur en histoire de l'art et maître de conférence à l'université de Reims Champagne-Ardenne. Ses travaux portent sur l'art de Gustave Courbet, sa réception critique et les pratiques culturelles de ses contemporains.

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