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Publié le Thursday 23 November 2017
Le musée Magnin présente une sélection d'esquisses exposées avec leurs oeuvres finales. Le spectateur est ainsi invité à la passionnante confrontation entre le début et l'achèvement, entre l'idée et la réalisation d'une oeuvre.
Au XVIIIe siècle, sous l'effet d'une évolution générale de la sensibilité, le processus d'élaboration de l'oeuvre suscite l'intérêt. Les trois facultés de l'âme au la raison, l'imagination, la mémoire au sont censées entrer en compte dans la fabrication d'un tableau.
Simultanément, et jusqu'au XIXe siècle, les détracteurs de l'esquisse et de ses prolongements esthétiques au l'ébauche comme style au font valoir les dangers d'un exercice nuisible à la fécondité et l'illusion de la facilité. Ces pratiques et débats forment la toile de fond de l'exposition.
La collection Magnin est riche en esquisses peintes, le choix a été fait de s'en tenir au petit nombre d'esquisses et modelli dont la réalisation correspondante est localisée, en bon état et déplaçable, afin de confronter systématiquement la première pensée et l'oeuvre aboutie.
Cette présentation est l'occasion de s'interroger ; on constate que la «chaleur» de l'ébauche n'a pas toujours pour contrepoint la «fadeur» du résultat et que si l'oeil (moderne) succombe aux charmes du work in progress, le fini de l'oeuvre aboutie peut être plus satisfaisant pour l'esprit. La confrontation est aussi l'occasion de constater la variable distance qui sépare le début de la fin du projet.
​Quatorze «paires» sont ainsi formées, de peintures (et une tapisserie) allant de l'atelier de Rubens à Ferdinand Humbert, souvent spectaculaires par la différence de formats entre l'esquisse ou le modèle et l'oeuvre finale. En parallèle, les autres esquisses peintes de la collection - une soixantaine - sont présentées au premier étage du musée.
Informations pratiques :Commissariat général : Rémi Cariel, conservateur en chef, directeur du musée national Magnin.
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