Catalogue d'exposition Angola, figures du pouvoir

Catalogue de l'exposition "Angola, figures du pouvoir" présentée au musée Dapper, Paris (10 novembre 2010 - 10 juillet 2011).

Ce livre donne à voir un étonnant répertoire de formes où s’affirment des styles spécifiques et se devinent, par ailleurs, des emprunts et des influences.

Directeur du musée Dapper, Christiane Falgayrettes-Leveau propose une étude transversale des différentes cultures et productions artistiques. Riche de la diversité de son peuplement (Chokwe, Kongo, Lwena, Lwimbi, Ovimbundu…), l’Angola a vu s’épanouir des aires au sein desquelles se sont développés des arts de cour prestigieux exaltant la puissance politique et spirituelle des chefs. Les cultes rendus aux ancêtres, héros, divinités et esprits, ainsi que les institutions initiatiques assurant la formation des individus, ont donné naissance à des pratiques artistiques élaborées.

Histoire, politique et religion investissent, plus ou moins explicitement, les modes de figuration et les systèmes symboliques. Aussi les objets constituent- ils les indices d’un univers où sont en jeu de multiples pouvoirs.

Maria Alexandra Miranda Aparício, directrice des Archives nationales d’Angola, résume l’histoire mouvementée de son pays, de la préhistoire à nos jours, et présente ses anciens royaumes, ses  différents peuples.

Boris Wastiau, directeur du musée d’ethnographie de Genève, dresse un inventaire de la statuaire et des pratiques artistiques chokwe et des peuples apparentés, laissant à l’historien de l’art Manuel Jordán, l’étude des masques chokwe.

Bárbaro Martinez-Ruiz, spécialiste de l’art kongo – nord du pays –, pose un regard nouveau sur les
objets magico-religieux.

Viviane Baeke, conservateur au musée de Tervuren, se penche sur l’art des peuples du nord-ouest, notamment les Nkanu et les Yaka.

Maria do Rosario Martins et Maria Arminda Miranda, conservateurs au musée de Coimbra, se consacrent à l’art des peuples du sud-ouest et plus particulièrement aux figures de fertilité reçues par les jeunes filles devant se préparer à leur futur rôle de mère.

Place est également faite à l’art contemporain avec le plus grand artiste angolais, António Ole, que présente un texte de l’historien de l’art Adriano Mixinge.